La rencontre avec le renard
Publié le 11 Mai 2014
Voici le partage de ma première rencontre photographique avec le renard.
Mes mains tremblent encore devant ce face à face avec cette nature sauvage qui se laisse entrevoir comme des secondes que l'on voudrait éternelles.
Ce matin vers 6h30, me voilà partie dans les champs. Dans les hautes herbes, j'aperçois une activité dont je ne devinais pas encore l'importance.
Deux oreilles aux aguets, gesticulant comme zébulon dans le manège enchanté, (série télévisée d'animation des années 60), tournicoti, tournicoton, je me suis accroupie en oubliant de respirer, l'appareil photo pointé sur cette tâche rousse qui ne voulait pas montrer le bout de son nez!
Je savais que ce petit miracle ne pouvait durer que quelques secondes.
Cela faisait tant d'années que je l'espérais. Je ne voulais en aucun cas passer à côté de ce face à face.
J'ai attendu, j'ai espéré, j'ai chanté intérieurement tellement ma joie de voir bouger ses deux petites oreilles me donnait l'envie de danser en sachant que le moindre geste pouvait faire envoler tous mes espoirs.
Pour vous faire vivre en direct ce grand moment de bonheur et me rapprocher au plus près de ma rencontre matinale, voici les clichés de cette approche furtive.
Vous les voyez ses deux petites oreilles qui n'ont pas encore entendu les battements de mon coeur?
Le renard se déplace. Mon angoisse est qu'il sorte de mon champs de vision ce qui m'obligerait à me déplacer.
Comme j'étais posté dans un chemin dont les herbes avaient été coupées, cela me donnait peu de chance de rester dans les limites de la discrétion.
En un instant, le renard fit volte face, comme s'il avait entendu tous mes espoirs.
Le vent me portait secours et rejetait en arrière mon odeur humaine qui à cette heure-ci n'était pas encore accompagné de senteur de dentifrice!
l'instant était magique, je l'avais au bout de mon objectif, je pouvais enfin le caresser des yeux.
Ne voulant rien perdre de ces quelques secondes, je lâchais de temps en temps mon appareil photo pour l'observer silencieusement et essayer d'imprimer dans ma mémoire, ces quelques instants d'une rencontre qui me donne l'impression d'avoir mérité un ticket d'entrée dans le monde sauvage.
Le vent était mon ami, plus précieux qu'une cachette, il me rendait invisible. Voilà le renard qui s'approche de moi. Je n'osais quitter l'oeil de mon objectif de peur de me retrouver nez à nez avec mon ami furtif!
Il marchait d'un pas silencieux, gracieux comme un petit rat de l'opéra. Son poil était argenté et soyeux, il avait l'air en pleine forme.
Enfin ce fut le face à face ultime. Il était lui, j'étais moi. Qu'allions-nous faire ensemble si ce n'est nous regarder sans nous présenter!
Les secondes se comptaient en minutes, je ne respirais plus, ne bougeait plus et surtout, évitais d'appuyer sur le déclencheur pour faire régner le silence.
J'étais complètement à découvert. Comment pouvais-je espérer que notre rencontre s'éternise.
Le renard pris la fuite avec élégance. Je restais accroupie au cas où il se retournerait sachant que le renard est un animal curieux.
Et c'est ce qu'il a fait!
Excuse moi de t'avoir dérangé, mais cela fait si longtemps que je t'attends.
Si j'ai un souhait à te formuler, ce serait que tu fasses attention à mes oies. Je te donne mes fraises, les mûres et tous les fruits du verger car je sais que tu les aimes.
Allez, soit sympa!
Vous pouvez cliquer sur les photos pour les visualiser une par une.
Bonne soirée